Un sujet hors champ professionnel ? Pas tant que ça, je vous explique pourquoi…
On le sait, on hérite de nos parents certains traits physiques, mais aussi des traits de caractère, des aptitudes dans tel ou tel domaine, certaines prédispositions également, des héritages que l’on arrive facilement à déceler dès le plus jeune âge.
Et puis, il y a aussi cette part de nous qui, sans qu’on le veuille, s’en trouve marquée de manière inconsciente. Cela ne se voit pas directement mais cela impacte notre façon d’aborder les choses.
Ces héritages sont souvent très bénéfiques, mais il y a aussi ceux qui, parfois, nous encombrent…
Dans cet article, je reviens sur certains éléments inconscients qui nous constituent, qui sont largement influencés par nos héritages familiaux : ce sont nos valeurs et également nos croyances, nos postures et comportements. Il y a ce qui se voit, mais aussi ce qui se voit moins…
Ce qui se voit
Dans ce qui se voit, il y a bien sûr nos postures et comportements qui sont bien réels, observables par tout un chacun. Il y a également nos valeurs, ces critères importants à nos yeux qui nous permettent d’évaluer une situation. Pour être en accord avec ses valeurs, chacun s’efforce de les traduire dans ses actions. Les valeurs en tant que telles ne sont pas visibles, mais c’est bien la façon dont on va les concrétiser qui sera perceptible par l’entourage.
Nos postures et comportements
Ce sont d’abord ces postures que l’on reprend de ses parents, c’est le mimétisme de l’enfance que l’on garde de manière inconsciente. On les retrouve dans certaines attitudes, certaines expressions que l’on reconnaît, que l’on utilise malgré soi à l’âge adulte et qui font sourire notre entourage. On a tous en tête des mimiques ou des tics de langage de nos parents que l’on retrouve chez nos frères ou sœurs sans qu’ils s’en rendent compte eux-mêmes.
Il y a également ces comportements que l’on adopte pour tenir le rôle que l’on se donne dans un contexte défini : cela peut être son rôle de parent, son rôle dans le cercle amical ou associatif, mais aussi son rôle professionnel. Sans le vouloir, on reproduit ces comportements que l’on a toujours vus chez nos parents qui tiennent lieu de référents dans bien des domaines.
Nos valeurs
Certaines valeurs familiales fortes nous structurent. Elles nous ont été transmises dès l’enfance par nos parents qui ont eu à cœur de les incarner. Ces valeurs constituent en quelque sorte les piliers fondateurs de notre éducation.
Pour autant, la façon dont nos parents les concrétisent leur est personnelle. Vous pouvez vous retrouver dans leur manière de faire, mais vous pouvez avoir un mode différent pour les exprimer dans votre quotidien.
Ce que l’on transmet
Pour autant, on transmet de manière toute aussi inconsciente : et parfois, il est très utile de regarder ce que l’on transmet à ses enfants pour prendre conscience de ce que l’on ne voit pas.
C’est par exemple cette personne très impliquée professionnellement, qui cherche toujours à bien faire, qui ne s’autorise pas le moindre écart qui pourrait avoir des impacts sur son activité professionnelle, et qui se demande pourquoi son fils a un tel degré de perfectionnisme.
Dans sa vision des choses, elle ne lui met pas la pression, bien au contraire, c’est lui-même qui s’impose un haut niveau d’exigence. Pourtant, il ne fait que reproduire ce qu’il a vu faire depuis toujours…
C’est cette personne de nature hyper anxieuse qui passe son temps à questionner son enfant pour lui faire dire ce qu’il souhaite faire dans la vie et qui s’étonne que celui-ci n’arrive pas à définir ce qu’il veut. Il se fait des nœuds car, à chaque nouvelle idée émise, il voit tellement de risques potentiels qu’il est plongé dans le doute. L’adulte projette sur lui sa vision des choses tout en lui transmettant sans même s’en rendre compte son stress très pesant.
C’est encore cette personne qui met la valeur travail au-dessus de tout et qui ne comprend pas pourquoi son enfant, devenu adulte, travaille tout le temps au risque de plomber tout moment de convivialité.
Des exemples, il y en a des tas, il suffit de regarder autour de soi, c’est frappant… mais attention, il est beaucoup plus difficile de les percevoir quand on est acteur de la situation.
Ce qui se voit moins
Dans ce qui se voit moins, il y a les croyances, ces vérités que l’on a reçues, qui n’ont pas de fondement rationnel ; il y a également tout ce que l’on porte malgré soi et qui n’a jamais été véritablement formulé.
Nos croyances
Une croyance se définit comme quelque chose dont on est intimement persuadé, c’est une certitude qui tient lieu de vérité.
Nos croyances nous sont propres, elles influent sur notre façon de percevoir les choses.
Tout comme nos valeurs, elles sont largement impactées par notre environnement familial. Elles font partie de notre structure et participent à notre stabilité.
C’est par exemple la croyance qu’il est indispensable d’avoir un bac + 5 pour s’assurer une carrière épanouissante, ou qu’il est nécessaire d’être propriétaire de sa maison pour être à l’abri de difficultés financières, ou encore qu’avoir un animal est une contrainte inutile…
Souvent, nos croyances sont tellement ancrées en nous qu’on ne les voit plus : pourtant, notre façon d’agir, nos choix et également nos préférences sont guidés par nos croyances. Elles touchent tous les domaines de notre vie aussi bien personnels que professionnels.
Elles sont nécessaires pour nous permettre de construire notre réalité et ajuster nos comportements. Elles sont aussi révisables dans certaines situations pour apporter une perspective nouvelle.
Ce que l’on porte malgré soi
Ce sont les idées reçues sur ce qui se fait ou ne se fait pas, ou les interprétations personnelles que l’on s’est construites dès l’enfance, que l’on a gardées en soi et qui nous empêchent…
C’est par exemples la conviction intime qu’il faut être parfait pour être accepté, qu’on n’a pas droit à l’erreur, que seul le succès compte, que nos réalisations nous définissent ou encore que montrer ses émotions rend vulnérable… toutes ces croyances profondes que l’on se forge depuis notre plus jeune âge et que l’on transpose dans le cadre professionnel. On retrouve alors le perfectionnisme poussé à outrance, ou la personne qui multiplie les projets pour en faire toujours plus, le manager qui croit devoir être irréprochable, etc.
Il y a aussi ces poids que l’on porte malgré soi, ce sont les non-dits ; cela peut être aussi ces idées reçues depuis toujours sur un héritage familial néfaste…
Les transformer
Tous ces héritages familiaux, conscients ou inconscients, que l’on acquiert dès notre enfance constituent à la fois des forces mais aussi parfois des faiblesses. Il ne s’agit pas de les renier, mais plutôt de les mettre à jour pour pouvoir ensuite choisir ce que l’on en fait.
Un héritage qui ne nous définit pas
Tous ces éléments font parties de notre construction personnelle. Pourtant, nous ne nous réduisons pas à ce qui nous est transmis. Il y a cette part de nous-même qui nous appartient, qui fait notre spécificité, notre unicité. La personne ne se réduit pas aux valeurs fortes transmises par ses parents. Et, même si elles les évoquent avec une forme de vénération, c’est un peu réducteur de ce qu’elle est, car même si la valeur est structurante, c’est surtout sa concrétisation qui est importante. Il arrive aussi parfois que des postures inappropriées qui nous ont heurtées enfant ou adolescent contrebalancent des valeurs fortes avec lesquelles on se sent en décalage. C’est par exemple le devoir transmis par une posture triste et austère qui peut sembler très négative.
Prendre conscience de ce que l’on a reçu à notre insu permet d’avoir un éclairage sur nos propres comportements. Il ne s’agit pas de dénigrer cet héritage mais plutôt de voir ce que l’on en fait, de le transformer pour aller vers plus d’authenticité.
Pour autant, ces héritages peuvent être difficiles à percevoir par soi-même et il peut être très aidant d’avoir un regard extérieur pour changer de perspective. Parfois, prendre conscience de ce que l’on transmet à une tierce personne permet également de mettre à jour ce que l’on a reçu.
Quoi qu’il en soit, tout cela reste très personnel et vous seul saurez ce que vous souhaitez en faire.
S’affranchir des idées préconçues
Dans le domaine professionnel, il est fréquent de s’entendre dire qu’il ne faut surtout pas mêler le professionnel et le personnel. C’est une croyance qui, prise au pied de la lettre, peut amener à être en décalage entre ses valeurs professionnelles et personnelles, à se scinder plutôt qu’à être aligné sur les différentes facettes de sa personnalité, et ainsi à perdre sa propre cohérence.
Sans aller jusque-là, les croyances qui nous limitent sont nombreuses : celle qu’il faut tenir à l'écart sa vie personnelle car cela risquerait de nous rendre moins efficace ou vulnérables, ou bien qu’il ne faut surtout pas montrer ses émotions, ou encore que faire tout très vite est un gage d’efficacité...
Pourtant, montrer d’autres facettes de sa personnalité, voire, dans certains moments, des fragilités n’a rien de condamnable. Il ne s’agit pas de faiblesse bien au contraire, cela nous rend humain et permet ainsi d’éviter des incompréhensions qui pourraient être nuisibles pour nous, mais aussi pour les autres.
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Avec le coaching, vous n’allez pas reprendre tout ce que vous savez déjà, il s’agit de changer d’angle d’approche pour vous permettre de redéfinir votre propre cap et d’identifier l’objectif qui vous permettra de vous réaliser professionnellement ou peut-être d’ajuster votre activité professionnelle pour laisser place à une part de vous-même dont vous n’aviez pas conscience jusqu’à présent et qui ne demande qu’à s’exprimer.
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Elisabeth Passilly,
Accompagnatrice du changement – Coaching professionnel et formation
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