À 40-45 ans, malgré un job prenant, vous éprouvez un sentiment d’insatisfaction, d’ennui, ou de perte d’intérêt.
Vous avez envie de changement professionnel, mais pour faire quoi ?
Quel nouveau projet va vous permettre d’exprimer votre potentiel ?
40 ans, le début du mitan
40 ans, c’est le début de ce que C. Fauré, psychiatre et psychothérapeute, appelle le mitan de la vie, cette période qu’il situe entre 45 et 55 ans +/- 5 ans. Elle correspond à l’âge adulte, qui est une période de transition naturelle comme le sont l’enfance, l’adolescence, la vieillesse.
Cette période qu’il a mise en évidence dans son livre « Maintenant ou jamais » tend à expliquer le questionnement qu’éprouve un grand nombre de personnes dès l’approche de la quarantaine ou parfois plus tard. Cette transition, qui s’accompagne d’une période de flottement, touche tous les domaines de vie et impacte chacun différemment.
Cet article s’intéresse plus particulièrement à la première partie de ce mitan, à ces quadras investis qui sentent poindre l’ennui…
Alors que tout semble bien engagé…
Dans mon activité, j’entends régulièrement des demandes de personnes de 40 à 45 ans dont la vie semble bien engagée, tout semble sur des rails, tout fonctionne, et pourtant, ces personnes se sentent un peu perdues ; elles ont envie de changement mais sont démunies pour définir lequel. J’entends aussi souvent que la personne connaît ses compétences, elle sait qu’elle a les ressources pour aller vers un nouveau job mais n’en est pas moins complètement désorientée. Ce qui ressort généralement, c’est qu’elle ne se projette pas à long terme dans l’activité qu’elle occupe.
Bien souvent, la personne me dit avoir fait le tour de son job. Que ce job, si attrayant au départ, dans lequel elle a su évoluer, ne lui convient plus, voire parfois que cela ne lui apporte plus rien ou qu’elle n’a plus de perspective d’évolution. Elle finit par conclure qu’elle manque de stimulation et qu’elle ne se voit pas du tout poursuivre son job encore des années. Elle le sait, elle a besoin tout simplement de retrouver un peu de cet élan qui l’anime et qui est en train de s’essouffler.
Attention, ne vous méprenez pas, ces personnes sont actives, voire très actives, souvent bien intégrées dans leur environnement professionnel et personnel.
Quand je demande à la personne de m’en dire plus sur ce changement auquel elle aspire, certaines personnes vont se dénigrer, dépitées de ne pas savoir dire ce qu’elles veulent, alors que d’autres, au contraire, se donnent des tas de possibilités mais restent dans l’incapacité d’en retenir une. Dans ce cas, pour éviter de se restreindre, la personne part dans toutes les directions sans véritablement avoir identifié ce qui est essentiel dans son changement.
Autrement dit, selon sa personnalité, soit la personne se rend compte qu’elle a des tas d’options possibles, soit, au contraire, elle réduit sa recherche au champ d’activité qu’elle connaît et ne s’autorise pas à élargir le champ. Dans les deux cas, après un premier échange, la personne se rend compte qu’elle n’a pas défini quelles sont véritablement ses attentes, qu’elle n’a pas pris le temps de revenir sur son parcours, professionnel mais aussi personnel, pour comprendre ce qui l’a amenée à la situation qu’elle occupe.
Des grandes lignes identifiées
Dans ces demandes, même si tout reste à nuancer selon la personne, on retrouve des grandes lignes communes que je peux résumer ainsi :
À ses débuts professionnels, la personne a trouvé le job qui correspondait à sa formation initiale, celle qu’elle a suivie en premier choix. Ce premier choix n’est pas toujours un véritable choix personnel, plus souvent ce choix est dicté par l’environnement dans lequel elle évolue à la fois familial, social, etc. Ce premier choix du début de l’âge adulte est une forme de réponse à ce rôle qu’elle se donne pour se positionner, professionnellement mais pas seulement.
Par la suite, elle s’est investie, a développé un savoir-faire, une expertise. Jusqu’au jour où une forme d’insatisfaction apparaît sans véritablement réussir à la cerner ; elle ne se voit pas continuer comme cela jusqu’à la retraite, il lui faut un nouveau challenge. Pourtant, rien ne s’y oppose bien au contraire, la personne est généralement appréciée dans son environnement professionnel, reconnue dans ses compétences.
Pour certaines personnes, ce premier choix est véritablement aligné avec ce qu’elles sont, pour d’autres, cela est moins assuré, plus conforme au contexte dans lequel elles se sont construites. C’est au travers d’une réflexion approfondie qu’elles pourront définir si un simple ajustement sera suffisant pour retrouver l’élan un peu perdu ou si un changement plus radical leur sera nécessaire.
Un cheminement de l’individu mis à jour par C. Jung
Pour expliquer cette période du mitan, C. Fauré s’appuie sur le processus d’individuation décrit par Carl Gustav Jung, le célèbre psychiatre du début du XXᵉ siècle qui s’est intéressé au besoin d’accomplissement qui anime chacun d’entre nous. Il a ainsi décrit le processus d’individuation qui correspond au cheminement de chaque individu pour aller vers sa complétude.
Il a ainsi mis en lumière ce parcours au travers d’étapes que chacun traverse au cours de sa vie pour se réaliser en tant qu’individu.
Pour aider à comprendre ce questionnement de la quarantaine, je vous en donne brièvement quelques idées clés :
Pendant les premières années de la vie, c’est la période de construction de « la persona », cette image sociale que la personne affiche dans ses relations sociales et professionnelles. C’est une période où la personne s’efforce de devenir ce qu’elle croit devoir être pour exister. Cette image sociale est parfois assez juste et parfois assez éloignée de la personne que l’on est réellement.
En parallèle, elle élabore aussi ce qui deviendra sa part d’ombre, qui représente sa face cachée. Cette ombre comporte à la fois des aspects négatifs, ce qu’elle estime devoir réprimer pour être conforme aux attentes de son entourage, de l’environnement dans lequel elle s’intègre, mais également des aspects positifs, des ressources qu’elle occulte inconsciemment.
Dans la période qui nous occupe, vers 40-45 ans, l’insatisfaction ou le mal-être s’explique par le fait que la persona nous limite. Cette image sociale à laquelle on s’identifiait jusqu’à présent se fissure. C’est le moment où notre ombre commence à émerger en même temps que la persona se fragmente.
C’est une période d’affirmation de soi pour ne plus se restreindre à l’image que l’on croyait devoir afficher mais plutôt pour prendre la responsabilité de des propres choix.
Réaliser sa transition pour reprendre en main son avenir professionnel
Pour autant, comment s’extraire de l’ennui qui nous gagne ? Comment se remettre en selle ? Comment retrouver cet élan qui nous anime ?
À 40-45 ans, vous prenez progressivement conscience du décalage entre l’image affichée et ce que vous voudriez être.
Dans un premier temps, il est important de faire le point sur tout ce qui a été réalisé pour prendre la mesure de ce qui a été déjà accompli et retrouver ce qui nous anime. Il ne s’agit pas de se limiter aux seules compétences mais bien d’aller au-delà.
Il se peut alors que vous preniez conscience que, jusqu’à présent, vous avez plutôt fait des choix par opportunité ou pour être conforme à une image à laquelle vous vous identifiez mais qui ne vous correspond pas véritablement.
Dans la période que vous traversez, vous éprouvez le besoin de vous affirmer pour ne plus réagir mais être le décideur de votre propre vie. C’est le moment de revenir à ce qui est essentiel pour vous pour ensuite définir la suite de votre parcours.
Le Coaching de carrière, un changement de perspective pour se retrouver soi
Comme vous l’avez compris, la transition impacte tous les domaines de vie. C’est pour cela que j’invite les personnes que je sens en perte de vitesse à ne pas limiter la réflexion à la seule dimension professionnelle. Plutôt que de penser uniquement projet professionnel, je leur propose d’élargir le champ pour penser projet de vie avant d’y intégrer le projet professionnel. Cette approche permet de donner plus de perspectives, d’ouvrir le champ de la réflexion au-delà de l’aspect purement professionnel pour mieux le repositionner ensuite.
Avec le coaching, vous n’allez pas reprendre tout ce que vous savez déjà, il s’agit de changer d’angle d’approche pour vous permettre de redéfinir votre propre cap et d’identifier l’objectif qui vous permettra de vous réaliser professionnellement ou peut-être d’ajuster votre activité professionnelle pour laisser place à une part de vous-même dont vous n’aviez pas conscience jusqu’à présent et qui ne demande qu’à s’exprimer.
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Elisabeth Passilly,
Accompagnatrice du changement – Coaching professionnel et formation
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