Vous avez parfois l’impression d’avoir la « tête dans le guidon », vous éprouvez le besoin de prendre un peu de recul, de changer de perspectives pour voir les choses sous un angle différent ?

L’utilisation des positions de perception permet de décaler l’angle de vue d’une situation donnée en adoptant une position différente de la sienne. Cela permet d’ouvrir les perspectives, de prendre un peu de hauteur sur la situation.

Avant de vous présenter les positions de perception, je reviens tout d’abord sur la notion de cadre de référence qui impacte nos perceptions du monde qui nous entoure.

 

Le cadre de référence, une réalité

Chacun a ses propres représentations internes, son propre « cadre de référence » qui lui permet d’interpréter le réel pour construire sa propre réalité.

Dans toutes situations et évènements de sa vie, chacun filtre et traite les informations qui lui parviennent à travers ses cinq sens d'abord, mais aussi de tout ce qui structure sa personnalité, notamment ses valeurs et croyances.

L’autre peut avoir une autre vision que moi de la réalité, pas forcément plus juste ou fausse, simplement différente.

 

Les positions de perception : De quoi s’agit-il ?

Les positions de perception sont issues de la Programmation Neuro-Linguistique (PNL). C’est un outil particulièrement intéressant que j’utilise en coaching. Les utilisations sont multiples et adaptées à différents contextes.

Les positions de perception visent à adopter différents points de vue d’une situation donnée en changeant de perspectives pour en modifier sa perception. Il s’agit de se mettre « dans la peau » de son(ses) interlocuteur(s) ou dans celle d’un observateur extérieur. Cela permet de comprendre les choses différemment, d’apporter un regard complémentaire et/ou de faciliter les relations.

 

Les différentes positions de perception 

La PNL définit trois positions de base qui permettent d’expérimenter une situation donnée selon des perspectives différentes.

Selon la position adoptée, la personne adapte sa façon de penser, de se comporter, de ressentir à celle qu’elle imagine de la personne occupant cette position, interlocuteur ou observateur.

Alors évidemment, on n’est jamais totalement à la place de l’autre, mais on peut utiliser ce que l’on sait de l’autre, et puis, dans la position de l’observateur, cela consiste à être factuel, à décrire ce que l’on voit, ce qui se joue entre les personnes en présence, en l’occurrence vous et votre (vos) interlocuteur(s). Je vous explique plus en détail les trois positions :

 

La première position, c’est vous

Vous êtes pleinement associé(e) à la situation. Vous décrivez la situation au travers de ce que vous voyez, ce que vous ressentez, ce que vous pensez. Pour cela vous utilisez votre référentiel à vous, vous parlez en employant le « je », « moi », « moi-même ».

 

La deuxième position, c’est votre interlocuteur

Dans cette position, vous êtes dissocié(e), vous n’êtes plus vous-même mais l’autre. Vous décrivez la situation en adoptant la position de l’autre personne, avec ses ressentis, ce qu’il voit et entend, ce qu’il imagine…Vous vous mettez dans la peau de votre interlocuteur en utilisant son référentiel. Dans cette position, vous utilisez le « je », qui correspond à votre interlocuteur, et le « vous » sert à vous désigner à partir de cette position.

C’est un véritable jeu de rôle qu’il faut expérimenter.

 

Attention, lorsque vous dites « à sa place, je ferais … », vous n’êtes pas en 2^ème position, vous êtes en train de projeter votre référentiel sur votre interlocuteur …

A noter que si vous avez plusieurs interlocuteurs dans une situation donnée, vous pouvez prendre la deuxième position successivement pour chacun de vos interlocuteurs.

 

La troisième position, c’est l’observateur

Dans cette position, vous êtes également dissocié(e), vous regardez la situation comme un observateur extérieur, neutre par rapport à la situation. Vous pouvez ainsi observer vous-même, votre interlocuteur et l’interaction entre vous et cette personne. Dans cette position, vous utilisez le « il » ou « elle » pour parler des deux interlocuteurs.

 

Quelques précautions

L’utilisation des positions de perception doit être limitée dans le temps. Il ne s’agit pas de rester en position 2 et prendre pour vous les problèmes de votre interlocuteur, cela pourrait vous empêcher d’utiliser votre potentiel. De même rester en position 3 peut amener à se détacher en oubliant ses propres ressentis.

 

Utilisation des positions de perception

Les positions de perception peuvent être utilisées dans plusieurs contextes et situations différents. Certaines utilisations sont facilement accessibles seul(e), d’autres plus délicates à appréhender, nécessitent de se faire accompagner.

 

Développer son empathie

Pas de mystère, la deuxième position revient à faire preuve d’empathie. Développer cette aptitude permet d’évaluer son efficacité dans ses interactions avec les autres. C’est une compétence indispensable pour les managers et les leaders.

Et puis, si vous développez une offre de service, cette aptitude va vous être très utile pour se mettre à la place de vos clients. Bien connaître vos clients, savoir quels sont leurs besoins est indispensable pour répondre à leurs attentes.

 

Débloquer une situation conflictuelle

Dans les difficultés relationnelles ou dans les situations à fort challenge, lorsque la tension monte, les interlocuteurs ont souvent tendance à camper sur leurs positions. L’utilisation successive des trois positions permet :

• De préciser sa propre perception de la situation (position 1),
• Puis de regarder la situation suivant le point de vue de l’interlocuteur (position 2),
• Et enfin d’évaluer les interactions qui se jouent de manière plus globale (position 3).

L’exercice redonne à la personne qui l’expérimente, de la flexibilité et permet ainsi d’envisager les changements pouvant améliorer l’interaction.

 

Sortir d’une double contrainte

La double contrainte correspond à une situation « sans issue » : vous avez tort si vous faites telle chose, et vous avez tort si vous ne la faites pas.

Les doubles contraintes peuvent devenir insupportables dans les relations interpersonnelles. Dans une double contrainte, il y a deux injonctions contradictoires qui s’opposent avec une dépendance entre les protagonistes. Cela rend la situation particulièrement pénible pour celui qui subit la double contrainte.

Dans ce type de situation, l’utilisation des positions de perception peut permettre de dépasser cette relation de dépendance en utilisant la 3^ème position pour se dissocier de la situation. Toutefois, la complexité des doubles contraintes peut nécessiter de faire une dissociation en plusieurs étapes pour élargir la perspective et augmenter la distanciation.

 

Une transposition pour mettre en place un projet

Je vous propose aussi une transposition des positions de perception qui peut être intéressante pour mettre en place un projet. Elle est attribuée à Walt Disney qui utilisait « l’Imaginiérie » pour « créer le futur ». Ce processus repose sur trois rôles ou positions complémentaires : le Rêveur, le Réaliste et le Critique qu’il faut tour à tour occuper. C’est la coordination de ces 3 rôles qui permet d’atteindre son objectif :

• Le Rêveur forme des idées et de nouveaux buts
• Le Réaliste transforme les idées en objectifs concrets
• Le Critique filtre et peaufine ces objectifs et anticipe les problèmes

Comme dans les positions de base présentées, il s’agit de se mettre dans la peau, de jouer les différents rôles pour s’ouvrir de nouvelles perspectives, prendre du recul et avoir une vision plus globale de la situation.

Voilà en quelques mots le processus qui me paraît intéressant. Je vous laisse approfondir le sujet si cela vous intéresse…

 

Pour vous accompagner

 

Dans notre environnement professionnel, prendre du recul n’est pas toujours évident ! Les tensions mais aussi l’urgence nous empêchent souvent de prendre la hauteur nécessaire pour définir les changements susceptibles d’améliorer nos relations.

L’utilisation des positions de perception pour revisiter une situation qui nous a échappé, ou pour anticiper un échange important avec un interlocuteur que l’on connait peut nous donner des clés pour adapter notre posture.

Parce que c’est en apprenant à mieux se connaître que la personne trouve la solution qui lui convient, EquiProCoach a créé une offre d’accompagnement individuel centrée sur la personne :

 

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Elisabeth Passilly,

Coach  dans le domaine professionnel, spécialisée dans le coaching individuel