Dans le monde chahuté dans lequel on vit, on se demande parfois si l’empathie a vraiment sa place !
Face à l’horreur, n’est-ce pas un peu dérisoire de croire que l’empathie va permettre de trouver des réponses ?
Devant un dysfonctionnement pathologique, on peut toujours essayer de comprendre quand bien même les actions sont inexcusables mais comprendre ne suffit pas car il est nécessaire de soigner et cela reste du domaine des psy et de leur expertise.
Par contre, face à la détresse d’une personne dans notre entourage, même si on ne sait pas toujours comment se comporter, l’empathie est précieuse.
Dans cette lettre, je reviens sur l’empathie qui est un véritable atout que l’on a tendance à considérer comme le minimum requis mais qui en fait est souvent réduit à une attitude un peu superficielle.
L’empathie n’est pas simpliste
Il ne suffit pas d’écouter distraitement son interlocuteur en se contentant de s’apitoyer avec des « je comprends » ; Il ne s’agit pas non plus de rentrer en résonance émotionnelle avec la personne en souffrance car cela renvoie à soi, à sa propre détresse.
La véritable empathie doit s’accompagner de la volonté d'aider en soutenant la personne qui souffre. Il s’agit d’apporter une écoute, du réconfort au travers de sa présence. Votre interlocuteur n’attend pas de l’assistance mais plutôt d’être soutenu.
Pas de domaine réservé
De prime abord, on a tendance à penser que cela reste plutôt réservé au champ personnel, mais l’environnement professionnel est également concerné : je pense par exemple à une personne qui subit les reproches incessants de sa hiérarchie et qui tente de garder la face…
Parfois aussi, la sphère privée déborde dans le champ professionnel ; la personne qui rencontre de grosses difficultés personnelles s’effondre brutalement sur son lieu de travail.
Plus généralement, ces situations se retrouvent lorsqu’une personne subit une pression forte, qu’elle a pris sur elle pour faire face et que d’un coup, elle n’arrive plus à gérer, la situation est telle qu’elle n'arrive plus à la supporter...
Dans cette lettre, j’avais envie de vous présenter le « QELFE », un outil simple et extrêmement puissant pour aider les personnes de notre entourage que l’on voit en souffrance. C’est un protocole mis au point par David Servan Schreiber initialement pour répondre à des situations de traumatismes, mais également très utile dans les situations émotionnelles fortes.
Le QELFE face à la détresse d’une personne
Le QELFE repose sur une attitude ouverte, tournée vers la personne.
Il vise à permettre à la personne en souffrance de se libérer un peu en laissant sortir son émotion. Cela peut paraître dérisoire, pourtant c’est une étape nécessaire pour qu’elle puisse ensuite retrouver sa capacité d’agir.
Si cela vous intéresse, je reviens en détail sur les différentes étapes du protocole dans l’article que je vous propose.
Quand on se trouve face à une personne fragilisée qui flanche malgré elle, ce protocole n’est pas une solution miracle mais il permet d’apporter du réconfort au travers d’une attitude adaptée en évitant les maladresses.
Un protocole qui peut être très utile, particulièrement dans cette période de fin d’année où les liens familiaux et amicaux se resserrent, une période qui peut aussi amplifier les situations de détresse.
Je vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année et vous dis à très bientôt.
Elisabeth Passilly,
Coaching professionnel et formation